Gari et Jibom, en fait, on est un peu dans « le meilleur des mondes » d’Aldous Huxley, où les personnes ne consomment du loisir que par un comportement moutonnier, sans se poser la question de la véritable valeur humaine des actes. Alors, allons-y, consommons, consumons, tout voyage qui mettrait plus de temps qu’en voiture est certainement celle d’un dangereux poète d’anarchiste subversif et iconoclaste. T’as pas compris qu’il fallait être un mouton ? Allez, hop, prends donc un peu de « soma ». Toute personne qui a décidé de faire autrement que les autres est dangereux, elle doit être remise dans le droit chemin ; pour cela, la traiter d’égoïste semble parfait, on lui indique qu’elle se met elle-même dangereusement au ban de la société.
Quand on disait, dans certains articles, que la voiture est un facteur d’exclusion, on n’avait pas tort. La communauté des automobilistes défend même ardemment tous ses représentants et fustige ses détracteurs.
Comme tu dis Gari, NE PAS posséder quelque chose, c’est somme toute plus normal que de le posséder. Mais la société étant devenue la société de la surabondance, alors ne pas posséder est vu comme étant subversif.
La proposition de dialogue, en cela, est très juste.
En tout cas, je pense que les Japonais seraient pas mal contents qu’il y ait plus d’égoïstes comme moi le jour où un gros séisme sera de nouveau à même de provoquer des explosions de réacteurs de centrales nucléaires.